L’année 2020 ne nous a pas fait de cadeaux… et les fêtes approchant, nous nous demandons comment célébrer ?
Entre restrictions et dé-consommation, décompression et culpabilité…. Quelle place faire à la fête ? Rappelons-nous…

Célébrer c’est partager :

Les fêtes sont un enchaînement de rituels. Accomplis en famille ou entre amis, ils créent des souvenirs communs et structurent la vie des communautés en renforçant un sentiment d’identité et de continuité avec le passé.
Les marques patrimoniales jouent alors pleinement leur rôle de lien intergénérationnel, complices en convivialité qu’il s’agisse du décor (la belle nappe de grand-maman, les flûtes en cristal…) ou des agapes elles-mêmes.
La bouteille de Champagne, héroïne de la fête, révèle à cette occasion une aura particulière, très chargée émotionnellement. Ses habits de fête doivent trouver l’équilibre entre authenticité et festivité, intemporalité et éphémère…

Célébrer c’est offrir :

L’origine du mot cadeau remonte au 15è siècle et viendrait du latin Catellus (petite chaîne), en référence aux traits de plume enjolivant les lettres des maîtres d’écriture. Une autre éthymologie renvoie à l’ancien occitan capdel, (capitaine) et désignait une lettrine : capitale ornée arrivant en début de paragraphe.
L’ornementation et plus précisément le travail de typographie sont donc intimement liés à la fonction du cadeau, comme marqueurs du soin et de la minutie accordés à sa présentation, tout particulièrement à son emballage. Au moment où l’éco-responsabilité commande de réduire le volume des « giftpacks », ce travail dans la finesse est un bon moyen d’apporter de la valeur et du sens.

Célébrer c’est toucher :

Dans cette période étrange où le mot contact est devenu anxiogène, où toucher est interdit et la vue même laisse la place à la visio… les fêtes sont l’occasion de remettre du sens dans la fête et de remettre ses sens en fête !
Retrouver son âme d’enfant – le toucher n’est-il pas le premier sens ? – se piquer au sapin, pétrir une pâte en cuisine, se maquiller du bout des doigts pour le grand soir, détordre un muselet de Champagne, déballer joyeusement ses cadeaux …autant de gestes qui nous rappellent que la matière donne du relief à nos vies et nous rassure. C’est un sens fondamental que les maisons de luxe et les fêtes de fin d’année viennent raviver, à une époque où le tout digital fait la part belle à d’autres sens.
Toucher c’est à la fois s’ancrer et s’évader, et c’est pour cela que cela nous touche tant…

Alors célébrons ! En petit comité s’il le faut, avec modération toujours, mais avec l’attention portée aux détails, la sincérité et la gourmandise que nous revendiquons chez Partisan du Sens !

Description

Hélène Grandjean, spécialiste en stratégie de marque et planeuse stratégique pour Partisan du Sens questionne le sens de la célébration en ces temps singuliers.

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